Regain… souvenez-vous : jusque dans les années 60, c’était le nom de la deuxième fauche, en fin d’été, dans les prairies les plus grasses, le long des rivières paresseuses : une odeur de foin coupé qui sentait déjà l’automne et ses promesses de récoltes, qui inspira Giono, puis Pagnol dans les années trente.
Toutefois, difficile de parler de re-gain cette année, lorsque – annus horriblis 2020 oblige – il n’y a pratiquement pas eu de gain… Pourtant, en cette période … surréaliste, la nature aura su se montrer généreuse : des pluies abondantes et un confinement parfois à la campagne nous auront permis de redécouvrir les trilles des merles dans les halliers, des canards se dandinant sur le cours de Verdun, le long du Jardin public de Bordeaux et peut-être surtout les arbres… tellement importants pour la santé de nos concitoyens.
Une envie folle de verdure, de « médecine verte », un besoin d’étreindre des arbres qui se concrétise par un développement de cours de sylvothérapie, le « tree hugging » aux vertus apaisantes : quasi-tous les arbres d’ornement sont bons pour notre santé, à l’exception, peut-être, de l’épicéa commun, « picea excelsa » : le fameux sapin de Noël, lequel peut provoquer localement des allergies, comme on l’a vu récemment à Bordeaux…
Grace à vous tous, après une météo souvent impétueuse, Tauzia revit cette saison : faites confiance à nos horticulteurs passionnés, les « bons » arbres, les belles plantes se trouvent chez eux… et déjà, les abeilles butineuses s’éveillent.
H. de CERVAL
Hubert de Cerval
Tout ne va pas si mal… le trou dans la couche d’ ozone s’est opportunément refermé et, en France, 7,8 % des surfaces agricoles utiles du pays sont désormais converties au « bio », malgré les lourdes contraintes qui pèsent sur les agriculteurs qui tentent cette conversion (41600 fermes bio à ce jour, soit 9,5% des exploitations), certains plantent à nouveau des haies avec désormais une vision « holistique », haies victimes d’un remembrement désordonné et par trop radical dans les années 60-70, d’autres s’intéressent à l’agroforesterie et même à l’ « api-foresterie », les viticulteurs redécouvrent l’usage du cheval de trait et s’intéressent aux « plantes-compagnes » de la vigne *, on n’aspergera plus les cours de récréation lors des traitements phytosanitaires et des sociétés d’autoroutes construisent des « crapauducs » – lesquels sont en réalité des « grenouilles-ducs ». On découvre que l’écobuage – pratique ancestrale de nombreux pays d’Amérique du Sud – notamment dans le massif Amazonien – de l’Afrique subsaharienne et même du sous-continent indien (Sumatra, Bornéo…), se révèle pure folie et que, lorsqu’il se développe inconsidérément, « notre maison brûle » !
Rentrée au bercail, la jeune suédoise Greta Thunberg aura houspillé son monde et alarmé ce monde sur l’urgence climatique, bref : Dame Nature est – très relativement – choyée en ce moment. Du moins, y a-t-il une prise de conscience mondiale de bon aloi que la planète bleue – notre terre – n’est pas « no limit » !
Nous nous attachons à la sauvegarde de la biodiversité ainsi qu’à un certain mode de vie qu’il nous semble utile de préserver pour les générations futures : ainsi, nous chérissons la douceur du savon au lait d’ânesse, nous apprécions les oeufs frais pondus par des poules qui dédaignent les antibiotiques à outrance, et bien d’autres choses encore…
Et nous plantons. Beaucoup. Parce que c’est la bonne saison pour cela, parce que planter aujourd’hui c’est vivre demain, c’est croire en l’avenir : planter parce que c’est croire en la Vie. Tout simplement.
Faites confiance à nos producteurs-collectionneurs : ils présentent le meilleur de leur production à Tauzia
H. de CERVAL
« Plantons des arbres et les racines de notre avenir s’enfonceront dans le sol et une canopée de l’espoir s’élèvera vers le ciel »
Wangari Maathai (Kenyane. Nairobi: 1940 – 2011)
-1ère femme africaine à recevoir le Prix Nobel de la Paix (2004)
Hubert de Cerval